Archive pour la catégorie ‘Sexe’

Corps et coeur / Emmanuelle

Vendredi 28 mai 2010

Fraulich?Weiblich? (Qui « sied  » au féminin « / Féminité )

Jeudi 1 avril 2010

En s’interrogeant sur les termes « Féminité et Corps », on constate qu’en français, à première vue, ces expressions semblent ne pas prêter pas à confusion.
Féminité, renvoie à Femme.
Le Féminin n’en reste pas moins un objet de recherche étendue.
Corps peut prendre le sens d’ enveloppe matérielle des êtres, d’organisme, de chair, de physique…
En Allemand il existe plusieurs mots pour parler du Corps et de la Femme.
Le vocable  » Corps « , se traduit par Leib ou Körper:
Paul Laurent Assoun, psychanalyste et professeur à l’Université Paris VII écrit:
« A propos des deux corps Köper et Leib » : L’Allemand prend acte de cette pliure au sein de la corporéité en distinguant au moins deux termes: le corps, c’est une architecture visible, un corps en sa réalisation anatomique ( Körper ). Bâtisse corporelle ou anatomie ( Körperbau) qui peut être atteinte en son intégrité, par une blessure ou lésion ( Kôrperverletzung).
C’est celui qui tombe sous le regard, adhérence somatique du sujet, en son enracinement sensible.
Le corps, c’est aussi Leib: corps compris à la fois au figuré,
- principe métaphysique, dans l’opposition à l’âme, ( Seele)
- et comme d’un » intérieur » ( inneres) c’est le giron ou sein  » maternel », les entrailles ( corps viscéral) ou le ventre – enracinement du vivant, chaire vive. Par opposition au  » Kôrper », instance de la vie animale, le « Leib  » , c’est la vie organique.
Le corps, c’est à la fois cet « être surface », cette carcasse  » Rumpf’ et cette substance qui donne sa profondeur à la « personne »vivante. Mais c’est aussi le corps cadavérisé ( Leichnam, Leiche ), la dépouille mortelle où s’avoue en quelque sorte l’être-là du corps.
Enracinement dans la vie ( Leben qui peut consoner avec Leib) et figure de la « facticité ».
La psychosomatique s’est promue, au carrefour de la médecine et le psychanalyse, à partir de l’opposition de ces corps.
La métapsychologie n’a pas besoin de cette rallonge : dans la mesure où elle contient, bien relue et mise au travail clinique par cette  » doctrine du corps », cette mise en tension entre Kiirper et Leib. C’est ce que nous cherchons à faire entendre dans les précédentes leçons.
J’adhère à cette vision des choses et je dirai que » Keirper  » est de l’ordre de ce qu’on voit et qu’il est possible de toucher, saisir, voir.
C’est aussi de l’ordre de la forme et du corps que l’on entraîne ( le corps du sportif), que l’on sculpte dans les Clubs de Fitness et les salles de musculation ( Keirper -corps – muscle-viande humaine ).
C’est aussi celui qui fait l’objet de soins « corporels » (Körperpflege).
Ce corps-là se trouve sur le versant du type de constitution. de la structure morphologique et interne ( Körperbautypen, Körperarterie, Körperschlagader ).
C’est aussi le corps-machine, qui présente des dysfonctionnements, parfois, comme chez les handicapés moteurs, et locomoteurs ( Körperbehinderte).
Avec le  » Körper « , on s’adresse aussi au mécanisme, à l’activité organique.
Chaque organe remplit alors une fonction particulière, qui va dans le sens d’un agencement de la vie, ainsi on est plongé dans le monde des transformations internes, les compositions de sécrétions, du sang…( Körperflüssigkeiten ).
C’est aussi le corps palpable, repérable par son poids, sa taille ( Körpergewicht, Körpergaße), celui qui plaît, sur un regard.
A l’égard du  » Leib « , on peut dire, qu’initialement c’était en référence avec l’histoire des religions et la théologie.
A côté de l’âme ( Seele ), le  » Leib  » apparaît comme une autre réalité de l’Homme ( Problèmes entre le corps et l’âme ).
Initialement, dans les milieux religieux, on délaissait un peu le  » Leib « , au profit de l’âme, mais on lui accordait cependant une certaine place, puisque, lorsqu’il s’agissait de la croyance d’une vie après la mort, on instaura les sépultures, tombeaux, mausolées…
En théologie on parle de  » Leib Christi « ; pour l’Eglise c’est le  » Corpus Christi « , et le pain, l’hostie, au moment de l’Eucharistie.
C’est une notion de corps sacré, le corps du fils de Dieu sur Terre, le corps du Christ qui revit à chaque messe et que l’on peut incorporer.
Il s’agissait d’une dépendance, d’un asservissement du paysan par rapport au seigneur ( Leibherr ) auquel il était lié.
 » Leibeigen  » induit une dépendance de la personne intime à un suzerain, ou tout être supérieur, omnipotent ayant tous les droits sur cet individu.
Mais c’est aussi aimer  » Corps et âme » (Leib und Seele ) et « Avoir le diable au corps ( dans la peau ) »: » den Teufel lin LEIB haben « .
Par rapport au  » Körper « , il y a dans le  » Leib « , une flamme supplémentaire, une vie, inconsciente souvent, des pulsions, des désirs…
 » Der leibliche Vater ( Père ) », par exemple, c’est le père qui a conçu l’enfant.
Quand on dit:  » Sie ist gesegneten Leibes  » ( Elle a un corps sacré), cela signifie:  » elle est enceinte « .
 » Leibesfrucht ( fruit )  » correspondrait au bébé dans le corps de la mère, le fruit de ses entrailles.
Et puis, pour terminer, peut-être, cette expression:
 » Keine Ehre im Leib haben  » : ne pas avoir de dignité, d’honneur.. ( de tripes, de…)
Ces exemples montrent bien que le corps au sens de  » Leib « .
Il existe pleinement, il est traversé par les émotions.
C’est la chair noble, sensible, liée à l’esprit.
Weiblichkeit et Fraulichkeit?
En ce qui concerne le substantif » Féminité », la langue allemande est plus élargie, mais cependant elle ne plaît pas toujours aux féministes.
Femme se dit:  » Frau, Weib, Dame  »
Il existe plusieurs manières de traduire Féminité en allemand:  » Weiblichkeit, Fraulichkeit, Frauentum, Weiberart » .
Je ne retiendrai, que « Fraulichkeit et Weiblichkeit », plus proches de la présente recherche.
 » Fraulichkeit « , correspondrait à ce qui s’adresse plus à l’apparence et vient de  » Frau « ( femme).
C’est l’épouse: Frau HUBER, au sens de Madame HUBER et aussi toute la médecine féminine:  » Frauenarzt  » ( la gynécologie) .
Ce sont les maladies féminines, liées au sexe de la femme:  » Frauenkrankeitheiten »
C’est aussi le mot utilisé pour traduire le mouvement féministe:  » Frauenbewegung »
C’est aussi  » Unsere Liebe Frau  » ( Notre Dame) et tout ce qui concerne la recherche, les études sur les femmes, Women studies « Frauenforschung, feministische Wissenschaft « .

On évoque aussi le  » Frauenmilch « , pour le lait maternel, et  » Frauenraub « pour les rapts, prises d’otage, enlèvements de femmes et de fillettes  » .
Mais le coeur de la femme, son essence, se retrouvent plus dans la notion de :
 » Weiblichkeit « .
Ceci vient de « Weib  » (femme ).
A noter que l’adjectif » weiblich  » est aussi le ternie employé en grammaire pour le genre d’un substantif, et aussi celui qui est mentionné sur les passeports pour stipuler le sexe de la personne.
Mais  » Weib  » est parfois connoté péjorativement_
 » Weibisch  » est utilisé pour ce qui est efféminé chez un homme et  » Weibgeschwâtz  » désigne les commérages.
En revanche,  » Weibertreue  » définit la fidélité féminine.
Et on parle de  » Mann und Weib « , pour le couple.
« Ein Weib « , c’est aussi une épouse, mais une vraie, qui ne porte pas forcément le même nom, mais qui partage la vie d’un homme.
C’est à la fois plus simple, et plus compliqué.
On parle ici de la femme, avec un homme ( Mânnlichkeit / Weiblichkeit ).
De l’accord entre féminité et masculinité, virilité.
 » Weiblichkeit  » semble plus tourné vers l’intérieur de l’être, ce qu’il vit, ressent en
particulier, qu’un homme ne pourrait éprouver.
Cela rime, dans mes associations personnelles, avec  » weich « : doux, suave, tendre.
Alors que  » Fraulichkeit  » est plus orienté vers l’extérieur, ce qui paraît, ce qui est vu et peut se fabriquer.
 » Weiblichkeit « , est discret, pudique, secret, il s’enfuit dès qu’il est dévoilé.
rEn même temps, il envahit la femme, la capture.
Elle est sans défense face à ce phénomène, ne peut lui échapper, et doit s’en laisser pétrir.
Pour ce qu’il en est du concept de  » Fraulichkeit « , on peut dire qu’il est trop restreint, ne parvient pas à identifier la femme, dans sa subjectivité typique.
Alors que le principe de  » Weiblichkeit  » délimite une acception plus vaste, identité et subjectivité sont présentes.
On y trouve une conscience de soi, une existence, une épuration quintessenciée de la femme.
(article inachevé)

Sexe et Amour / Sex und Liebe

Lundi 22 février 2010

La sexualité humaine représente un champ de recherches comportementales, sociales, culturelles et civilisationnelles plus ou moins lié à la satisfaction des plaisirs sexuels. Née de l’analyse physiologique et psychologique des troubles sexuels, la sexologie est considérée comme la science de la sexualité chez l’être humain, dans ses composantes médicales et sociologiques (y compris et surtout celles de la neurobiologie, de la psychiatrie ) mais la psychanalyse a à ce sujet une approche diamétralement opposée ( à lire prochainement dans la suite de mon article).

Liebe et Folies

Les orgasmes de la femme

Lundi 22 février 2010

L’orgasme, en grec : οργασμός (orgasmós), de orgân, « bouillonner d’ardeur », est la réponse physiologique qui a lieu au maximum de la phase d’excitation sexuelle. Il est souvent synonyme de jouissance extrême. Certains chercheurs pensent qu’il est généralement associé, chez la femme, à la rétraction du clitoris, à des contractions musculaires rythmiques périnéales et intra-vaginales.
L’orgasme serait la troisième étape de la stimulation sexuelle, selon le modèle en quatre phases de la réponse sexuelle de Masters et Johnson.
Dans un rapport sexuel, il est habituellement précédé par des jeux amoureux et des caresses avec une intense excitation sexuelle associée.
Il peut se caractériser par d’autres actions involontaires : une baisse de la vigilance, les pupilles des yeux qui se dilatent, une lubrification des organes génitaux, des vocalisations (râles, cris, soupirs, etc.), une respiration accrue dont l’apport d’oxygène décuple les sensations, des spasmes du visage, des contractions musculaires diverses (le coït étant physique par nature, de par ses « va-et-vient »), une rougeur de la peau, une excitation des mamelons, etc ; pour aboutir au « point de non retour » qui déclenche une intense jouissance physique.
Ce serait la conclusion de la phase en plateau par la relâche de la tension sexuelle, accompagnée d’une série de contractions musculaires rapides entourant les régions de l’anus, des muscles du périnée et des organes génitaux, avec émissions de fluides chez les femmes.
Une sensation euphorique généralisée serait, chez certaines femmes ressentie, qui sera dès lors accompagnée de la dernière phase : la résolution de la tension sexuelle, un apaisement.
L’orgasme peut aussi être obtenu au moyen de la masturbation solitaire, sans partenaire associé.
Dans un contexte sexuel, jouir se rapporte au plaisir ressenti pendant l’acte sexuel ou l’orgasme.
Jouir exprime ce plaisir : éprouver un orgasme est synonyme de jouir.
L’orgasme est la réponse physique telle que décrit ci-dessus.
C’est ce que l’on peut généralement lire dans les ouvrages spécialisés.
A mon sens, il serait plus juste de parler  » des orgasmes de la femme « , qui jouit sans fin et de multiples façons.
On ne peut confondre plaisir et orgasme, pour celles qui se posent la question. L’orgasme est parfois un coup de tonnerre, qui apaise très brièvement mais qui en appelle des centaines d’autres, jusqu’à épuisement total; ce sont des décharges de jouissance certes mais fatigantes…
Les orgasmes clitoridiens sont plus doux, voluptueux, on peut en éprouver une bonne cinquantaine. Ensuite, c’est le clitoris qui se fatigue un peu.
Les orgasmes féminins par pénétration anale ( sodomie ) sont moins nombreux mais sont plus  » taniques « .
Les autres, vaginaux, endogènes etc…sont infinis.
( cet article n’est pas terminé bien entendu, la suite apparaîtra prochainement)

Femme Fontaine / Ejaculations féminines

Lundi 22 février 2010

L’éjaculation féminine désigne, chez la femme, la libération d’un liquide (éjaculat) lors d’une stimulation sexelle. L’émission de liquide est très faible chez une majorité de femmes, mais abondante ( plus d’un litre, ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes pratiques…) chez d’autres ; l’expression « femme fontaine » est parfois utilisée pour désigner une femme à l’éjaculation très abondante.
La faible sécrétion des glandes de Skene est émise par deux petits orifices à gauche et à droite du méat urinaire. Ce fluide est également différent des autres sécrétions émises près du vagin ou de la vulve, telles les sécrétions lubrifiantes des glandes de Bartholin. Ce liquide est expulsé vers l’extérieur du corps de manière réflexe quand l’excitation est très forte.La femme au fil de l’expérience sent venir ses éjaculations successives, et peut alors guider son partenaire, car la stimulation doit être suspendue pour que la femme puisse éjaculer et une pénétration vaginale quelconque empêche l’éjaculation de se produire.
Beaucoup de recherches ont été faites à propos de la nature de cet éjaculat pour essayer de prouver que celui-ci n’est pas de l’urine, en mesurant notamment les quantités d’urée, de créatine, de phosphatase acide, d’antigène prostatique spécifique, de glucose et de fructose qu’il contient. D’autres études évoquaient le rôle de la « prostate féminine », les glandes de Skene, glandes diffuses situées entre le vagin et l’urètre. Certains spécialistes, faute de meilleures explications, concédaient à cet éjaculat toutes les caractéristiques du sperme, sauf la présence de spermatozoïdes.
Le docteur Cabello Santa Maria, qui a travaillé sur ce phénomène, indique que 75 % des femmes étudiées par son équipe expulsent un liquide lors de l’orgasme, mais je ne partage pas ce point de vue . Ses expérimentations ont permis de mettre en évidence que les sécrétions des glandes de Skene (ou prostate féminine) entreraient dans la composition de la lubrification vaginale, un phénomène jusqu’ici méconnu.
Dans une enquête faite auprès d’un grand échantillon de femmes travaillant dans le milieu de la santé, 39,5 % des femmes affirmaient ressentir une éjaculation au moment de l’orgasme, ce qui à mon sens est impossible, les sécrétions féminines, même très abondantes, lors d’un orgasme n’ont strictement rien à voir avec les éjaculations de la femme.
L’éjaculation ne peut passer inaperçue, il s’agit de jets impressionnants de plus en plus importants, qui se succèdent en cascades si entre chaque éjaculation le partenaire excite à nouveau la femme. Les premières éjaculations peuvent se produire sous la forme d’un écoulement lent ou d’un véritable jet plus ou moins puissant.
Cette particularité peut être ressentie comme une gêne, un frein par certaines jeunes femmes non averties.
Grâce à un ensemble d’exercices divers de relaxation, de reconnaissance anatomique et d’apprentissage des sensations, il est possible, pratiquement pour chaque femme, de parvenir à l’éjaculation et de la maîtriser, mais selon mon expérience, seule la psychanalyse peut permettre de venir à bout des traumatismes, de l’histoire du sujet, de ses inhibitions, de ses angoisses afin de réunir les conditions qui vont lui sont nécessaires pour vivre pleinement, en toute liberté, ces moments de plaisir qui ne sont pas à confondre avec les orgasmes.
Dans l’expérience de ces éjaculations, le mental ne compte pas, c’est l’excitation sexuelle qui importe beaucoup, le désir,( encore ces pratiques peuvent se faire en solitaire) mais aussi le physique, plus précisément la force des muscles pelviens. Ceux-ci sont souvent trop tendus ou trop mous, alors qu’ils ont besoin d’être forts et toniques. D’autant que ces muscles n’aident pas seulement à obtenir une éjaculation féminine, mais aussi à mieux ressentir les mouvements liés à la pénétration.
L’éjaculation féminine a été décrite par Ernst Gräfenberg dès 1950. Mais ce phénomène était déjà mentionné dans des manuscrits indiens du XIe siècle.
Voltaire remarque qu’« il y a beaucoup de femmes qui ne répandent aucune liqueur, qui ne reçoivent qu’avec aversion les embrassements de leurs maris, et qui cependant en ont des enfants ».
Quel dommage, elle ne savent pas ce qu’elles perdent!