Maltraitance sexuelle des enfants ( suite)

Maltraiter sexuellement un enfant, c’est lui imposer – un enfant n’est jamais consentant – des attitudes, des paroles ou des gestes à connotation sexuelle en ayant recours, de manière évidente ou non, à la manipulation affective ou matérielle, à l’intimidation, à la menace, au chantage ou à la violence verbale, physique ou psychologique.

Parmi ces attitudes, paroles ou gestes à connotation sexuelle, on distingue :

- Le harcèlement sexuel : lorsqu’un enfant est sollicité – verbalement, par écrit ou par des gestes équivoques – pour accorder des faveurs sexuelles.

- L’exhibition : lorsqu’un enfant est exposé à la vue d’organes génitaux, de photos, d’images ou de vidéos pornographiques.

- Les attouchements : lorsqu’un enfant est contraint de toucher les parties intimes du corps et / ou de se laisser toucher.

- Les pénétrations : lorsqu’un sexe (ou tout autre objet) est enfoncé dans l’un des orifices d’un enfant (vagin, anus, bouche).

- La fixation ou transmission d’image à caractère pédo-pornographique : lorsqu’un enfant est pris en photo ou filmé dans des situations ou positions pornographiques, que ces images ou films sont ensuite scannés, stockés et diffusés sur Internet (ou par tout autres moyens de diffusion – CD rom, cassette vidéo…)

- La prostitution.

Ces maltraitances sexuelles sont dites :

- intrafamiliales (ou incestueuses) lorsque l’agresseur fait partie de la famille de l’enfant (parents, beaux parents, grands-parents, oncles, tantes, cousins…),

- extrafamiliales dans les autres cas (voisins, éducateurs, personnes inconnues..).
Il est très difficile de détecter l’agresseur, très manipulateurs, pouvant parfaitement donner le change en société, se faisant apprécier auprès de tous ( je parle d’un type d’agresseurs, il en existe de multiples catégories). Je vais me pencher plus particulièrement sur les hommes, malraitant sexuellement les jeunes enfants (filles ou garçons). Ils sont insoupçonnales..Et pour cause!….La Justice se laisse prendre à leurs jeux, donnant toujours l’impression d’être de bons pères, bons enseignants etc…. Ils ont une capacité prodigieuse à masquer parfaitement leur personnalité perverse; séduisant l’entourage, calculant avec une exactitude pathologique, le mot à dire au  » on moment », percevant la corde sensible chez l’éventuel  » accusateur « . On le croit, il est bien souvent très actif dans des associations humanitaires, voire  » défense des enfants », endroits stratégiques pour assumer leurs instincts pervers.
D’une cruauté incommensurable, ils agissent sans aucun scrupules ni sentiments de culpabilité.
Le prolème, entre autre, est que la famille ne peut entrevoir cet état de fait, parfois semi-complice, fermant les yeux sur cet inavouable, ou tout simplement ne pouvant se confronter psychiquement à la sexualité ( c’est souvent le cas en France, ou le sexe est dans bien des milieux encore un tabou, malheureusement!….).
Parfois, l’enfant lui-même dit à un parent ou un proche ce qui se passe, et on ne le croit pas!
Lorsque le famille est prête à entendre et tente d’éloigner l’agresseur, l’accusant publiquement, et dans le cadre d’un couple où l’homme se comporte en pédophile, il reste la peur que la justice se laisse berner par le pervers, ou bien dans le doute, sépare l’enfant de la famille saine, en décidant de mettre l’enfant dans  » une famille étrangère », dite d’accueil!!!
Il est clair que cette éventualité traumatique, vient aggraver les traumatismes sexuels de l’enfant et la famille saine hésite à faire les démarches auprès de la justice, à l’idée d’être complètement séparée de l’enfant qu’ils aiment.
Sujet inépuisale…Mais les enfants sont les plus forts. Une étincelle de vie persiste, plus virulente que tous les traumatismes, toutes les maltraitances et incompréhensions. Les enfants, tôt ou tard, rattrapés par leur histoire, se souviennent de tout; leur sensibité leur permet d’intégrer « l’intention « , d’un geste, « le fondement » d’un regard, parfois plus dévastateur qu’un acte. L’analyse est là, l’analyste aussi….On vient à vient à bout de tout…ça renforce même; les comptes se règlent, la Vie , souvent aussi, s’en charge.
Un jour, un Homme, m’a rapporté une phrase: » On peut tromper une personne toute sa vie; on peut tromper plusieurs personnes tout le temps toute la vie, mais on ne peut pas tromper tout le monde toute sa vie ».
Ah!!! Qu’à cet instant je n’aimerais pas être Juge ….
(suite prochainement)

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